La fosse de plongée doit être l’un des éléments phares de la nouvelle piscine intercommunale Georges-Guynemer, qui a été inaugurée le 11 juillet dernier à Saint-Pol-sur-Mer. Lors de la conception du nouvel établissement et au cours de l’inauguration des bassins, il était question de la fosse la plus profonde au nord de Paris, d’un équipement unique dans la région. Neuf mois plus tard, ses potentiels utilisateurs s’impatientent… au sec. « À ce rythme-là, se désole un plongeur, la fosse prévue à Lille sera opérationnelle avant la nôtre. Au départ, elle devait être inaugurée en même temps que la piscine. Puis, on nous a dit qu’elle serait retardée et que l’ouverture aurait lieu en ce début d’année. » Mais, depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Et aussi, visiblement sur les parois de la structure… Un membre du club de plongée indique que « lors d’un test de mise en eau, des fuites sont apparues. Dans le projet initial, des réserves étaient prévues pour l’installation d’un éclairage. Mais, en raison de malfaçons, cet éclairage a été enlevé et une partie du béton refait. Ce qui a nécessité des reprises
au niveau du carrelage et de la peinture. Mais, lors d’une nouvelle mise en eau, récemment, de nouveaux soucis d’étanchéité sont apparus. »
Ces infiltrations, la mairie les reconnaît mais indique toutefois qu’elles sont bénignes et ne sont pas de nature à empêcher la mise en service et l’utilisation de l’équipement. « Il est vrai que lors de la mise en eau, certaines parties sollicitées par la pression ont été impactées, ce qui a pu provoquer des réactions sur les peintures ou les enduits. Rien de gênant pour la structure elle-même. L’entreprise chargée du chantier analyse point par point pour remédier à ce souci. »
Prise en charge par l’entreprise
La mairie précise également que le problème lié à l’éclairage a été traité par le maître d’oeuvre. Dans un premier temps, celui-ci désirait créer des réserves pour placer le dispositif. Mais, un problème d’étanchéité l’a incité à adopter un autre système, externe. « Au final, le rendu sera le même et au niveau de l’entretien quotidien la tâche sera facilitée. »
Quant au dernier souci d’étanchéité, datant de la semaine dernière, il est en voie de résolution. « Là encore, rien qui ne mette en péril la pérennité de l’équipement. L’entreprise procède actuellement à l’injection de produits au niveau des hublots. Une intervention qui est facilitée quand le bassin est en eau, ce qui est le cas. Toutes ces interventions représentent des travaux d’ajustement, procédures normales dans ce type de chantier. Et, il est important de le préciser, ils sont pris en charge par l’entreprise et non par la collectivité. »
Rien ne devrait donc empêcher l’ouverture de cette fosse au 1er mai. Un retard résultant surtout d’un souci administratif. Au service des Sports on explique que « pour gérer un tel établissement, nous devons disposer d’une personne titulaire d’un diplôme d’État en plongée, ce qui n’est pas facile à trouver. L’embauche est désormais effective. » Les plongeurs peuvent donc se préparer au grand saut…